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Témoignages

Nous avons choisi les méthodes naturelles par obéissance à l’Eglise. Personnellement, je n’adhérais pas du tout à son principe, n’en voyant pas le sens.

En particulier, je ne comprenais pas l’argument qui est le plus souvent avancé pour justifier ces méthodes et refuser la contraception : il ne faut pas séparer au cours de l’acte sexuel les dimensions de la communion entre les époux et de la procréation, de façon à rester « ouvert à la vie ». En effet, il me semblait qu’en choisissant d’avoir des relations sexuelles pendant les périodes infertiles de la femme, on séparait bien ces 2 dimensions. Cependant, j’ai décidé d’expérimenter cette méthode pour pouvoir me prononcer en connaissance de cause.
Tout d’abord, j’ai vécu une période de véritable révolte : il me semblait qu’ « on » venait s’immiscer dans notre intimité pour casser toute spontanéité dans l’amour – quand on a envie, ce n’est jamais la bonne période du cycle – sous prétexte d’une éducation à la maîtrise de soi…comme si l’être humain était une créature bestiale et assoiffée de sexe !
Puis, peu à peu, j’ai pris conscience que le cycle de la femme n’est pas un phénomène accessoire mais quelque chose de constitutif de sa nature, tout comme le fait de manger ou dormir. Ce qui n’est plus une évidence dans notre société : ainsi, si on perçoit intuitivement le caractère malsain d’une pilule qui permettrait de ne plus dormir ou de ne plus manger, on n’est plus du tout choqué par la pilule contraceptive. Pourtant, on supprime de la même façon une des caractéristiques profondes de la nature humaine. Cela revient encore à se couper un pied ou une main ! Et cette caractéristique profonde, c’est la capacité à avoir des enfants. Si on l’ampute, de façon transitoire ou définitive, on enlève de notre « définition » d’être humain la procréation. Vous direz : « et alors ? ». Cet aspect de la nature humaine, aussi fondamental soit-il, n’est pas toujours désiré… Certes, mais il est en revanche une dimension de l’homme que chacun recherche, c’est l’amour. Et l’amour qui exclut absolument l’ouverture aux autres (par exemple, deux personnes qui choisiraient de vivre sur une île déserte toute leur vie) s’étiole. Et la forme première de l’ouverture (jusque dans le ventre de la mère) à l’autre (tellement étranger qu’on ne sait rien de lui), c’est l’enfant.
Par la suite, j’ai découvert d’autres avantages – plus accessoires mais néanmoins intéressants – des méthodes naturelles: elles apprennent à ne pas suivre uniquement un désir sensible qui peut devenir égoïste : on choisit de se donner à l’autre. Elle entretient le désir qui, comme chacun sait, se nourrit de l’absence. Elle est particulièrement écologique et respecte le corps de la femme. Ou encore, si on pousse la logique jusqu’au bout, elle donne une place vraiment centrale à la relation sexuelle. En effet, quand on peut faire l’amour sans contrainte, on n’organise pas son emploi du temps en fonction de ce paramètre. Quand on doit tenir compte des phases du cycle, c’est cela qui détermine les sorties ou non pendant la semaine !
Pour conclure, je voudrais insister sur le fait que ce ne sont pas des arguments (comme ceux que je viens de proposer) qui pourront convaincre mais l’expérience. Les méthodes naturelles de régulation des naissances sont très fiables quand on les applique avec sérieux, et très simples à mettre en œuvre.
 

Laetitia
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