Témoignages
Pourquoi ce silence général sur la libido de la femme au moment de la période fertile ? C'est justement quand j'en ai envie que je ne peux pas !
Katia-
L'avis cler amour et famille
Il existe une période de plus grand désir sexuel chez certaines femmes au moment de la plus grande fertilité, mais ce n'est pas une généralité et une vérité pour toutes !
Beaucoup de choses influent sur notre désir, pas uniquement nos hormones. Pensez à toutes les femmes qui prennent la pilule (qui bloque le cycle et donc qui supprime cette période hormonale fertile) : sont-elles toutes sans désir sexuel fort ?
Donc, n'y a-t-il pas, en couple, des pistes à creuser pour favoriser l'émergence de votre désir à d'autres moments ? Car retarder son désir n'est viable que s'il peut s'exprimer pleinement plus tard, bref que l'attente aiguise l'intensité des retrouvailles. Un couple disait : "C'est vrai qu'on rate des occasions, mais qu'est-ce que c'est bon quand on peut !"
L'homme est fertile non stop 24 heures sur 24, la femme non. C'est grâce aux périodes non fertiles de la femme que le couple peut s'unir sans concevoir d'enfant. La période fertile est donc la période fertile du couple ; et plutôt que de dire "c'est la femme qui dit non !" (beaucoup de femmes le ressentent comme un poids), pourquoi ne pas passer à: "notre fertilité à tous les deux dit non" ?
Dans le domaine de la régulation des naissances, nous aimerions tant trouver le moyen idéal qui soit fiable, sans effet nocif et qui nous évite les frustrations !...
C'est un rêve : la réalité est faite de décalages et de réajustements permanents, quelle que soit la méthode choisie. Les moyens artificiels auront d'autres inconvénients.
Par ailleurs, si vous constatez un désir fort, présent uniquement au moment de la période de glaire, et de manière systématique, cela peut vouloir dire autre chose et être une invitation à creuser les questions :
"pourquoi est-ce que je n'éprouve un désir sexuel qu'au moment où je peux concevoir un enfant ?" ;
"où en suis-je, où en sommes-nous avec ce désir d'enfant ?" ;
"en parlons-nous ensemble en vérité et en profondeur ?".
Vous savez, cela nous habite parfois de manière surprenante et n'est pas forcément en lien avec le nombre d'enfants déjà présents, ni la raison.
Enfin, il peut être bon aussi de s'interroger sur la signification de notre désir, et sur la recherche du plaisir : ces deux choses peuvent être ambivalentes.Que désirons-nous ? Donner tout notre amour à notre conjoint ? Prendre du plaisir ? On le sent, nous passons de l'un à l'autre très facilement : il y a en nous à la fois une soif de se donner ...et un égoïsme bien ancré !
Le plaisir est bon lorsqu'il est la conséquence de nos gestes d'amour ; mais si on se met à le rechercher pour lui-même, il peut devenir un piège de plus en plus frustrant.