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Des clefs pour comprendre le bilan d’infertilité

En fonction des éléments du graphique symptothermique (glaire et température), deux situations se présentent:

1) Si l’examen du graphique symptothermique montre que tout est normal chez la femme, alors que l’enfant attendu ne vient pas

 

Deux éléments importants sont alors à vérifier :
--La perméabilité des trompes chez la femme.
--La spermatogénèse chez l'homme.

Pour cette seconde vérification la connaissance du cycle se révèlera aussi très utile, nous verrons pourquoi.

La perméabilité des trompes.
Certains antécédents pathologiques peuvent altérer cette perméabilité, comme des maladies sexuellement transmissibles, ou des affections péritonéales d’origine diverse. Il est d’usage de demander une radiographie de la cavité utérine et de la lumière des trompes avec un liquide de contraste, (une hystérosalpingographie) pour visualiser l’intérieur des trompes. En cas de trompes bouchées, la conduite à tenir est à envisager avec le gynécologue.

La spermatogénèse.
Deux examens sont possibles :
- un test post coïtal, ou test de Hühner : il s’agit de l’observation au microscope des spermatozoïdes prélevés à l’entrée du col utérin par le gynécologue, ou le médecin du laboratoire, deux ou trois heures après un rapport.
-ou un spermogramme réalisé au laboratoire après trois ou quatre jours d’abstinence sexuelle.

Test de Hühner:
Il est fondamental pour la réussite de ce test de demander au couple d’avoir un rapport au moment de la meilleure glaire, la femme étant celle qui peut le mieux décider du jour adéquat, quand elle a appris à observer sa glaire. En effet, lors d’un rapport en dehors des périodes de glaire, tous les spermatozoïdes sont détruits en deux heures, tués par l’acidité vaginale, alors que dans la bonne glaire leur survie est assurée. L’observation des spermatozoïdes prélevés dans ces bonnes conditions sera valable, et le médecin ne risquera pas de parler à tort de spermatozoîdes défectueux, alors que la faute peut en revenir tout simplement à la mauvaise date du test, fixée à la date supposée de l’ovulation.… Il serait bon que la femme dise au médecin qui ne le sait pas toujours que celle qui le consulte est devenue compétente grâce à son auto observation !
( NB. Certains médecins prescrivent trois jours d’œstrogènes avant le test post coïtal pour stimuler la secrétion de glaire.)

Spermogramme:
Si le test de Hühner a montré dans la glaire des spermatozoïdes en nombre suffisant, mobiles et de bonne qualité (peu de formes anormales), le spermogramme n’est théoriquement pas nécessaire. Dans le cas contraire, (et ces cas comprennent aussi les tests mal ciblés), un spermogramme sera prescrit, et l’homme se rendra au laboratoire pour faire analyser son sperme recueilli par masturbation.(Il arrive aussi que le spermogramme soit prescrit d’emblée.)
Le spermogramme donnera des indications sur le volume de l’éjaculat, l’absence ou la présence de spermatozoïdes, leur nombre, leur mobilité, le pourcentage des formes anormales.On parle selon les cas : d’azoospermie (absence de spermatozoïdes), d’oligospermie,( faible nombre de spermatozoïdes), d’asthénospermie ( mobilité insuffisante), de tératospermie ( trop grand nombre de formes anormales), ou des trois à la fois : oligo-asthéno-tératospermie.
Suivant les cas le médecin sera amené à poursuivre les investigations, anatomiques (déférents) ou hormonales( fonctionnement des testicules) pour pouvoir proposer un traitement.


2) Si les éléments du graphique symptothermique révèlent des anomalies : absence d’ovulation, ovulations très espacées (spanioménorrhée), corps jaunes insuffisants...

 

le médecin sera amené à prescrire d’autres examens comme : des échographies pour visualiser les ovaires (possibilité d’ovaires polykystiques), ou/et une exploration hormonale.
Cette exploration hormonale n’a de sens que si les dosages prescrits d’oestrogènes ou de progestérone se basent sur les données de la courbe. Demander par exemple un dosage de progestérone avant l’ovulation infirme évidemment les résultats !


En cas de corps jaunes « brefs » ou insuffisants:

le médecin pourra dans un premier temps prescrire comme complément hormonal un progestatif après l’ovulation , en se basant sur la courbe de la femme pour la date de début du traitement.

Trop de traitements de ce genre sont donnés systématiquement du 15ème au 25ème jour du cycle, sans tenir compte du cycle réel de la femme ! Or les progestatifs à contretemps peuvent nuire à la glaire, donc à l’ascension des spermatozoïdes, ou même empêcher l’ovulation.
Lesmonitrices en méthode naturelles sont souvent amenées à dire à une femme qui suit ce traitement progestatif « en 15-25 » sans résultat, que le médicament qu’on lui a prescrit est bon, mais qu’il faut le prendre en se basant sur sa courbe, en commençant au premier ou deuxième jour du plateau de haute température.

 


3) quelques éléments méconnus

 

En parlant ici essentiellement de biologie de la fertilité nous n’avons pas abordé la possibilité de facteurs non élucidés d’ordre psychologique, qui font par exemple qu’une femme qui pensait n’avoir jamais d’enfant devienne enceinte spontanément après l’adoption d’un ou de plusieurs enfants.


Quand tous les éléments du bilan de fertilité se révèlent normaux, chez la femme et chez l’homme, et que l’enfant se fait attendre, il faut savoir composer avec le facteur temps. La règle il y a peu de temps encore, était d’attendre deux ans, avec des rapports sexuels réguliers avant d’entreprendre ou de proposer des traitements quelquefois invasifs.
Mais l’évolution actuelle de la société fait que l’âge de la femme au premier enfant s’approche maintenant de 30 ans, au moment où sa fécondité commence à décliner;  car la société a peut-être changé, mais pas la biologie!
Connaissant la baisse de fécondité avec l’âge, beaucoup de couples de 30 ans sont plus impatients d’entreprendre des traitements. Il faut néanmoins savoir que pour ces infertilités dites fonctionnelles (sans anomalie organique) la fréquence de l’arrivée de l’enfant attendu est la même que le couple ait été ou non traité.

 

>>Une technologie naturelle pour remédier à certaines infertilités
 

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